Blood Diamond

 

Un film d’Edward Zwick

 

Avec Leonardo di Caprio, Djimon Hounsou, Jennifer Connelly…

 

Après Lord of War, d’Andrew Niccol, qui évoquait le trafic d’armes international et ses conséquences désastreuses pour l’Afrique, Blood Diamond est une autre tentative du cinéma américain pour éveiller les consciences sur le trafic de diamants, qui a lui aussi, même s’il est plus insidieux, des conséquences dramatiques sur l’Afrique.

 

Blood Diamond parle d’un trafiquant de diamants (Leonardo di Caprio), qui va tout faire pour obtenir un diamant d’une valeur inestimable. Mais il va devoir faire équipe avec un père de famille qui seul sait où le diamant qui peut sauver son fils, et avec une journaliste américaine qui cherche à révéler les liens entre le trafic de diamants et les grands diamantaires occidentaux.

Inspirés de faits plus que réels malheureusement, les diamantaires ont longtemps pourvu l’Afrique en argent pour la guerre, en armes, en échange de pierres extirpées du sol africain.

 

Il s’agit ici d’abord de cinéma, donc de spectacle. Edward Zwick, en réalisateur appliqué, a su appliquer les règles d’Hollywood à la lettre : le méchant qui va trouver la rédemption, la jeune femme qui va l’aider, le bon africain, pauvre et essayant de récupérer sa famille.

 

Malgré ses poncifs parfois limites, Blood Diamond tient la route grâce à une réalisation haletante, et grâce au trio de comédiens, Leonardo di Caprio en tête.

 

Le comédien, par ailleurs très engagé dans les questions politiques et écologiques, apporte à Blood Diamond une certaine crédibilité qu’il aurait été plus difficile d’atteindre avec un autre comédien. Di Caprio prouve aussi, s’il le faut encore, qu’il est un acteur majeur de sa génération et du cinéma d’aujourd’hui. La facilité avec laquelle il se glisse dans son personnage est déconcertante.

A ses côtés, Djimon Hounsou, solide comédien et Jennifer Connelly, jeune et jolie actrice, donnent à Blood Diamond une certaine harmonie.

 

Même si Blood Diamond n’est pas le film de l’année, cela reste un spectacle de qualité et un message, qui touchera ou ne touchera pas, mais qui a le mérite d’être et d’exister.

 

C’est pour ça aussi que le cinéma existe.

 

Arnaud Meunier

18/02/2007